A la recherche du... bien-être en entreprise après confinement.
Bien-être et travail… deux notions incompatibles pour la plupart. L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) qualifie le bien-être au travail comme « un état d’esprit caractérisé par une harmonie satisfaisante entre d’un côté les aptitudes, les besoins et les aspirations du travailleur et de l’autre les contraintes et possibilités du milieu de travail ».
Ce bien-être est subjectif. Nous avons chacun nos sources de motivations, nos facteurs d’épanouissement, de confort aussi bien physique que mental et un intérêt divergent face aux tâches confiées. Si aujourd’hui les entreprises sont davantage vigilantes quant au bonheur des salariés, le mal-être n’a jamais été aussi présent. Des facteurs tels que les relations entre collègues, le rythme de travail ou encore la frontière entre vie personnelle et professionnelle sont en partie responsables. On peut notamment observer l’apparition de pathologies telles que le burn-out (incapacité de l’individu à répondre à la charge de travail), le bore out (ennui au travail, évoqué très récemment dans un jugement rendu par la Cour d’appel de Paris) ou encore le brown out (absence de sens au travail).
De nombreuses études démontrent qu’il existe un lien positif entre productivité et bien-être au travail. Toujours est-il que l’idée de bien-être n’est pas corrélée à la notion de bonheur si souvent mentionnée, mais pourtant galvaudée. La réalité est en effet toute autre, selon Julia Defunès : « Le bonheur n’est pas une condition de performance, mais la conséquence d’une performance possible. »
Julia Defunès nous parle d’une « mode du bonheur », celle où il faut à tout prix être heureux en entreprise. Des normes comportementales se sont installées et de nombreuses infrastructures telles que des crèches, salles de sport, restaurants et même piscines ont été mis en place. Des conditions cela dit très bonnes, mais qui ne vont pas contribuer au réel bien-être au travail et auront tendance à l’instrumentaliser. Les salariés effectuent fréquemment des tâches parce qu’il faut les faire, même s’ils n’en voient pas le sens. Ne plus penser à la finalité de ce que l’on fait, c’est en quelque sorte se déshumaniser. Quand les salariés ont la possibilité de valoriser leurs actions et d’agir réellement, ils se sentent mieux au travail.
La crise sanitaire nous a démontré que nos bureaux n’étaient plus une nécessité pour travailler dans de bonnes conditions. Le télétravail, déjà plébiscité par de nombreuses entreprises en France, s’est démocratisé de force et bouleversé nos modes de vie professionnels. Tous ces changements modifient nos perceptions de la QVT et la mesure de celle-ci. Mettre en place nos outils d’audit et de veille du climat social aide nos clients à établir un diagnostic sur les bases duquel se construisent des plans d’action à destination des salariés. Détecter les RPS (Risques psychosociaux) et contribuer à l’amélioration du bien-être en entreprise devient un enjeu primordial tant pour préserver les talents que pour les attirer.
« Le bien-être au travail est un critère primordial. La recherche du bien-être doit être constante et s’articule autour de la confiance que l’on accorde en nos capacités, le fait de donner un sens à nos actions en entreprise tout en ayant la capacité d’agir selon nos aspirations ».
*Photo de Ketut Subiyanto